Texte d’orientation – 2èmes Rencontres nationales d’Inventer à gauche

Bonjour,
Inventer à gauche a tenu, en partenariat avec le Bureau parisien de la Fondation Friedrich Ebert, ses 2èmes Rencontres nationales à Strasbourg, samedi 22 janvier 2011, date du 48ème anniversaire du Traité de l’Elysée.
Ce colloque s’est déroulé devant plus de 400 participants, dont la moitié de moins de 30 ans. Michel Rocard, Hubert Védrine, Axel Schäfer, Elie Cohen, Günter Gloser, Jean-Christophe Cambadélis, Herta Däubler-Gmelin, Dieter Schulte… participaient à ces échanges. Les participants se sont accordés sur le communiqué final ci-joint, texte d’orientation qui vise à poser les bases d’un renforcement de la relation franco-allemande.

Comptant sur vous pour relayer cette information.

Cordialement,

Equipe Inventer à gauche

Strasbourg, Samedi 22 janvier 2011
 
2èmes Rencontres nationales d’Inventer à gauche
Thème : « La France, l’Allemagne et la crise européenne »
 
Texte d’orientation
La rencontre d’échanges et de débats organisée à Strasbourg le 22 janvier 2011 par la Fondation Friedrich Ebert et Inventer à Gauche, club réformiste et européen, a mis en lumière les risques graves et persistants qui pèsent sur la construction européenne :
 
—  le risque d’effondrement de la zone euro, rendu possible par des dérèglements financiers qui frappent plusieurs pays européens ;
 
—  le risque de perte de compétitivité et donc de déclassement de l’Europe, à l’exception notable de l’Allemagne,
 
—  le risque d’une crise de confiance des peuples européens à l’égard d’institutions qui ne les protègent pas du chômage et de l’insécurité économique et sociale.
 
Face à cela, les socialistes et sociaux-démocrates européens doivent avec courage et lucidité, reprendre l’offensive :
 
—     D’abord, une offensive idéologique, car il est trop facile de céder au pessimisme de l’intelligence, en oubliant que pour les mères et les pères fondateurs de l’Europe, rien n’aurait été possible sans l’optimisme de la volonté. Il nous faut donc nettement réaffirmer notre engagement européen et notre certitude que de nouveaux espaces s’offrent pour mobiliser les énergies et catalyser des espoirs ;
 
—     Ensuite, une offensive économique et sociale, pour offrir des projets susceptibles de contrebalancer l’idée trop souvent répandue qu’il n’y a plus d’avenir pour une industrie européenne puissante, capable de rivaliser avec l’industrie nord-américaine et celle des pays émergents.
 
A cet égard, l’Allemagne montre la voie. Il appartient donc à d’autres pays, dont la France, de prendre leur part pour permettre de dégager les ressources suffisantes, par la maîtrise de leurs finances publiques. L’effort de rigueur indispensable au continent européen doit être un effort juste et équilibré, car il n’est ni possible socialement, ni efficace économiquement, de le faire porter sur les seuls salariés ;
 
—       Enfin, une offensive politique : oser, pour les femmes et les hommes de gauche réunis lors de ce colloque, lever un tabou et questionner le moteur franco-allemand. Il n’est pas possible que cet élément essentiel au projet européen devienne source d’indifférence ou d’incompréhension, comme hélas, aujourd’hui, chacun peut le constater.
 
Nous devons donc nous engager résolument pour une intégration politique et économique entre les deux pays et cela passe aujourd’hui par des échanges réels, dégagés de tout esprit de rituel marqué par la paresse et la routine.
 
Nous estimons que c’est un devoir historique des partis socialistes et sociaux-démocrates, des syndicats et du monde associatif. Ce devoir nous est dicté par l’Histoire. Il doit être également porté par l’exigence de transmettre aux nouvelles générations, une Europe forte et rayonnante dans laquelle elles peuvent à nouveau espérer.
 
Ce sera le thème de notre prochaine réunion à Berlin en mai 2011.
 
 
 
Signataires :

Michel Destot, Député-Maire de Grenoble et Président d’Inventer à gauche,
Roland Ries, Sénateur-Maire de Strasbourg
Michel Rocard, ancien Premier ministre
Catherine Trautmann, ancienne ministre, Présidente de la Délégation Socialiste Française au Parlement Européen
et
Günter Gloser, Député, ancien ministre délégué chargé des affaires européennes
Herta Däubler-Gmelin, ancienne ministre de la justice
Axel Schäfer, Député, Vice-président du groupe parlementaire du SPD, chargé des questions européennes
Dieter Schulte, ancien Président du DGB et Président adjoint de la Fondation Friedrich Ebert

Pressemitteilung

Texte-d’orientation-franco-allemand-samedi-22-janvier-2011-Strasbourg

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