Après l’affaire DSK, les membres du courant « Inventer à gauche » fixent leurs priorités

02 juin 2011

AFP

Cinq rocardiens, responsables du courant « Inventer à gauche », publient dans Le Monde daté de vendredi une tribune dans laquelle ils fixent les priorités qui doivent être reprises à leurs yeux par le candidat qui sera désigné lors de la primaire PS pour la présidentielle.

Dans cette tribune intitulée « Huit vérités pour faire gagner la gauche », les principes politiques de cette candidature restent d’actualité », Michel Destot, député-maire de Grenoble et président de « Inventer à gauche », Alain Bergounioux, vice-président de ce courant, la sénatrice Catherine Tasca (vice-présidente), Dominique de Combles de Nayves (secrétaire général) et l’ancien ministre Alain Richard (trésorier) listent 8 préoccupations.

« Nous n’entendons pas nous en tenir aux points qui font un accord général, mais souligner nos préoccupations », écrivent-ils.

A leurs yeux, « pour que la gauche gagne en 2012, elle doit se préparer à bien gouverner ». Et, pour eux « les crises actuelles valident plutôt les solutions de nature social-démocrate » préconisées par Dominique Strauss-Kahn.

« Pour convaincre de leur pertinence, et faire face à toutes les démagogies, il faut les expliciter. C’est l’esprit dans lequel nous souhaitons que la primaire socialiste s’engage. Elle n’est pas une affaire entre socialistes, elle doit d’emblée s’adresser à tous les Français. Le choix à faire doit être un choix positif », expliquent-ils.

Leur propos est centré sur l’économie, la crise du capitalisme, la lutte contre les déficits publics, la place de l’Europe, mais également sur la lutte contre les inégalités, le développement durable et l’immigration.

Ils récusent la thèse d’Arnaud Montebourg sur la « démondialisation », estimant que « penser que c’est une solution serait une grave erreur », et plaident pour « une gouvernance mondiale » et des mesures de « contrôle du capital ».

Ils considèrent qu’en cette période de faible reprise, « l’erreur fatale serait de priviligier la rigueur extrême, tout en menant en même temps une politique fiscale protectrice des plus riches ».

Au niveau européen, ils plaident pour une harmonisation fiscale et estiment qu’il « ne peut y avoir d’union monétaire durable sans des formules d’union fiscale et de fédéralisme budgétaire ».

Au plan intérieur, ils défendent une « puissante réforme fiscale » pour réduire les inégalités et prônent un nouveau modèle de développement, la « social-écologie ».

« Notre conviction est qu’aujourd’hui en France, il faut repenser les formes de la puissance publique », écrivent-ils, en soulignant que le projet socialiste doit « être profondément décentralisateur ».

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