Badinter devant le groupe socialiste

L’Assemblée  nationale a connu de grands moments d’émotion et de dignité.
L’abolition de la peine de mort, bien sûr. Le 13 janvier dernier, avec tous les députés entonnant la Marseillaise, aussi assurément.
Robert Badinter reste une figure emblématique de la gauche et de la France.
Ce jour, salle Colbert, nous avons connu avec lui un moment d’échange fort.

Plus que d’un choc des civilisations, il faut parler de violence extrême dans le monde musulman, entre chiites et sunnites. C’est une crise fondamentalement religieuse. Or les guerres de religions sont les pires, car on ne peut trouver de solutions négociées sur des dogmes!
Sur la scène française, les premières victimes du terrorisme et du fondamentalisme ce sont les musulmans eux-même (80%). Les jihadistes vont affronter en Syrie un pays vide de juifs et de chrétiens. Les exilés sont des musulmans. Et l’objectif des jihadistes reste l’asservissement total, l’esclavage pour les femmes, une régression absolue. Voir des jeunes des pays occidentaux courir vers le djihad et la privation de liberté est bien ce qui est le plus surprenant.
On ne peut être optimiste. Là-dessus se greffe le conflit israélo-palestinien.
Le pire dans les attentats passés, c’est le vendredi matin, car ce sont des juifs pieux que l’on trouve dans les supérettes cacher, ce qu’on avait pas vu depuis la guerre à ce niveau. Et aujourd’hui, tout juif peut craindre être abattu comme tel! Entendre crier « mort aux juifs! » est invraisemblable, rappelant les pires moments.
La menace pour la République est immense.
En matière législative, on a un arsenal déjà impressionnant. C’est du côté de l’affirmation des valeurs qu’il fait se tourner. Or, nous n’osons pas suffisamment.
La réponse de la République réside dans la laïcité, qui est un pilier fondamental.

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